HISTOIRE- JEUX OLYMPIQUES

Quand Amiens et la Picardie pensaient accueillir des épreuves olympiques ...en 1992

 

Notre région est, nul besoin de le rappeler, concernée par les Jeux Olympiques de Paris qui auront lieu dans un an.

Mais se souvient-on que voici maintenant près de 40 ans, la Picardie alors composée de trois départements l'Oise, l'Aisne et la Somme, pensait qu'elle serait impliquée dans les Jeux de .. 1992.

Les années qui précédaient la désignation officielle de Barcelone avaient en effet vu naître un fol espoir dans notre région.

Au point qu'en 1985, la ville de Saint Quentin avait été le cadre de la finale régionale des Jeux de l'Avenir. C'était exactement le 16 mai 1985 et ils avaient été surtout impulsés par le président du comité régional olympique picard Jules Van Craegnenst.

Ces Jeux de l'Avenir furent organisés au niveau national à l'initiative de Nelson Paillou alors président du CNOSF et qui restera encore pour longtemps un grand président.

Le but était simple: il s'agissait de détecter les futurs champions, ceux qui n'étaient pas encore passés par les mailles tendues par les fédérations.

L'idée était séduisante et il s'agissait d'une forte mobilisation en faveur du sport français.

Ces jeunes qui avaient moins de 15 ans en 1985 et donc 22 en 1992 étaient donc placés dans les mêmes conditions que pendant les véritables J.O.

Les finales de ces Jeux de l'Avenir eurent lieu à Paris du 20 au 24 juin 1985 selon le même programme qu'aux Jeux Olympiques avec village olympique et défilé des 3600 jeunes sportifs sélectionnés par l'USEP et l'UGSEL..

Pour notre département, le porte drapeau était Chantal Langlacé qui, à cette époque, était une grande championne des courses de grand fond.

Il y avait six disciplines: athlétisme, natation, gymnastique, football, handball et volley-ball.

Un mois plus tard, le 26 juin 1985, le Ministre des Sports et de la Jeunesse Alain Calmat était venu à Amiens mais pour des raisons différentes puisqu'il s'agissait d'inaugurer les gymnases Jean Renaux et Michel Dupontreué .

Des gymnases réservés aux scolaires et surtout les premiers en France qui tenaient compte de l'énergie solaire qui commençait à prendre de plus en plus d'importance..

Malheureusement, Alain Calmat n'était pas au courant que notre région était candidate pour accueillir des sites pour les JO de .. 1992.

Pris de court, il demanda toutefois un peu de patience car il était trop tôt pour se prononcer. On signalait alors au Ministre que la Somme était un département très sportif avec avec plus de 100.0000 licenciés.

En cette année 1985, il faut rappeler que c'est la première fois qu'un accord est signé entre le Ministère des Sports et celui de l'Education Nationale.

Pour Amiens, le Maire M. Lamps signalait qu'il existait neuf gymnases et que la Ville attachait beaucoup d'importance au sport à l'école. Aujourd'hui cela parait évident mais ce ne fut pas toujours le cas.

Alain Calmat n'était resté que deux heures à Amiens devant ensuite se rendre à Roye.

Alain Calmat qui fut un grand champion dans le patinage artistique ne devait pas laisser un bon souvenir en tant que Ministre des Sports. Il ne fut pas le seul car ensuite Amiens a accueilli des Ministres des Sports qui, visiblement, n'avaient pas bien étudie leur dossier. Pour Alain Calmat, un dossier des sites picards lui avait été remis par l'intermédiaire du président du Conseil Régional M. Amsallem.

Et cela devait amener la remarque suivante de la part d'un élu amiénois Francis Lecul "que le dossier picard n'avait pas été assez défendu".

Lionel Herbet