Michel Macquet: trois Jeux Olympiques et surtout seul porte-drapeau picard

Aujourd'hui le nom de Michel Macquet est plus célèbre au Crotoy qu'à Amiens.

Pourtant, c'est dans la capitale régionale que le jeune Michel Macquet avait débuté au handball et qu'il avait été surtout repéré par l'ancien international amiénois Pierre Sprecher pour se destiner au lancement du javelot.

Le Crotoy était le ville dans laquelle avait vécu son grand père qui était marin- pêcheur. Et c'est dans cette ville que le plus grand lanceur français de javelot a voulu terminer son existence.

Quand il est décédé (27 octobre 2 002), un hommage émouvant fut rendu à ce champion d'exception. Une année après sa mort, le 5 juin 2004, ses anciens équipiers, illustres champions des années 60, Alain Mimoun et Michel Bernard notamment avaient effectué le déplacement pour un nouvel hommage.

La municipalité du Crotoy honorait la mémoire de Michel Macquet en installant une silhouette en fer forgé à l'entrée du complexe sportif.

Le javelot était en effet devenue la véritable spécialité de Michel Macquet qui, en 1954, battait son premier record de France avec 64m. Mais en 1956, il frappait un grand coup, en expédiant le javelot à .. 79m01 ce qui en faisait un rival des Finlandais.

A cette époque, le javelot était en effet l'apanage des Finlandais.

Michel Macquet se qualifiait pour les Jeux de Melbourne en 1956 et prenait une honorable 7e place.

Michel était aussi présent aux Jeux de Rome en 1960 et Tokyo en 1964 mais à chaque fois, il ne se qualifiait pas pour les finales.

La raison est simple: il n'était pas à son meilleur niveau le matin lors des qualifications. Il admettait qu'il n'avait aucune excuse. Il est vrai qu'il n'aimait pas les qualifications le matin et à Tokyo, le froid et la pluie avaient perturbé l'épreuve.

Finalement, ce qui ressort outre ses trois sélections aux J.O. est le fait qu'il ait été le porte-drapeau de la délégation française le jour de l'inauguration aux Jeux de Tokyo en 1964.

A ce jour, il est le seul athlète samarien et même picard à avoir connu ce bonheur.

Après sa carrière sportive, Michel Macquet fut directeur des sports à Marignanne avant de se retirer au Crotoy.

A Marignane le stade porte son nom tandis qu'Amiens lui a donné une Allée dans le nouveau quartier de Renancourt, à deux pas du stade de la Licorne

Lionel Herbet