VILLE DE PICQUIGNY

Lundi 07 Juillet 2025 - St Eliane

Le 06/06/2025 - 19:50:43
TITRE:Voici déjà 40 ans, Jean Claude Leclercq devenait champion de France sur route
1985 c'est l'année qui a vu pour la dernière fois un Français remporter le Tour de France. En l'occurrence, Bernard Hinault ramenait à Paris pour la 5e fois le maillot jaune de la Grande Boucle. On avait du mal à imaginer à cette époque que 40 ans après, le Blaireau attendrait toujours son successeur. Et aujourd'hui on se demande même si le successeur de Bernard Hinault est né. Puisque nous en sommes aux souvenirs, rappelons que voici un demi-siècle, en 1975, Bernard Thévenet mettait fin à l'hégémonie Eddy Merckx et il ramenait aux Champs Elysées le maillot jaune que lui remettait à cette époque le Président de la République. Mais le souvenir que nous voulons mettre en exergue concerne un coureur samarien, dont les parents habitaient alors à Picquigny. Il s'agissait de Jean Claude Leclercq, complètement inconnu alors et qui avait créé une grosse sensation le dimanche 23 juin 1985 sur le circuit de Chailey, petite bourgade de .. 600 habitants et qui avait réussi la prouesse d'organiser ces championnats de France sur route. Nous étions près d'Auxerre et l'entraineur Guy Roux qui aimait le cyclisme n'avait pas voulu manquer cette journée qui devait attirer un public record. Nous étions à une semaine du départ du Tour de France. Ces championnats de France professionnels sur route devaient tourner au fiasco des grandes équipes comme Renault, la Vie Claire, Peugeot et sourire à la modeste formation Skil, dirigée par le Vicomte de Gribaldy qui, en ce jour béni du 23 juin 1985, allait signer son plus beau succès en tant que directeur sportif. Quant à Jean Claude Leclercq, il terminait détaché et le deuxième Charly Berard était relégué à plus d'une minute trente secondes tandis que Martial Gayant, autre Picard prenait la troisième place. Ce fut surement le succès le plus inattendu de toute l'histoire du cyclisme français. Un succès qui n'a pas plu mais pas du tout à Bernard Hinault, Laurent Fignon et le sélectionneur de l'équipe de France qui ne devait pas retenir Jean Claude Leclercq en fin de saison, pour participer au championnat du monde. Ce qui fut considéré à l'époque comme une véritable injustice car en général le porteur du maillot tricolore est sélectionné d'office. Jean Claude Leclercq était le premier surpris de son succès mais ce maillot ne souffrait aucune contestation au terme d'une épreuve longue de 258km et qui n'avait vu finalement que ..28 coureurs sur la ligne d'arrivée. Les journalistes se penchaient alors sur la personnalité de ce nouveau champion de France. C'est que Jean Claude Leclercq bien que né à Abbeville avait jusqu'alors vécu en Suisse. Ses parents résidaient alors à Picquigny où se trouvait l'usine la LUWA. Le papa Daniel Leclercq se vit proposer l'occasion d'aller pour le compte de la LUWA travailler en Suisse et cela explique que le petit Jean Claude ait effectué sa carrière de cycliste en Suisse et qu'il ait ensuite tapé dans l'oeil de Jean De Gribaldy. Ce dimanche 23 juin 1985, nous ne l'avons pas oublié et pour cause. En effet, les parents de Jean Claude devaient réunir le soir dans leur maison de Picquigny leurs amis dont nous étions ( nous étions quasiment voisins) pour fêter comme il se doit, ce titre de champion de France. Quelques jours plus tard, Jean Claude revenait à Picquigny et nous en avions fait l'écho dans le quotidien sportif l'Equipe.. Par la suite, Jean Claude Leclercq devait remporter la Flèche Wallonne en 1987 puis devenir commentateur à la télé suisse et ensuite être nommé Directeur Technique National en Suisse. A Picquigny, Jean Claude Leclercq devait donner des idées à un certain ..Philippe Ermenault qui découvrait alors le sport avec le ..judo mais devait bifurquer vers le cyclisme. Jean Claude Leclercq ne fut pas étranger à cette nouvelle passion que devait avoir alors le jeune Philippe Ermenault. Lionel Herbet