Le 07/06/2025 - 18:22:44 TITRE:Souvenirs: Ne jamais oublier les Batailles de la Somme en 1940
Cette année, les cérémonies célébrant le 85e anniversaire des Batailles de la Somme dans notre secteur, ont été scindées en deux parties mais avec les mêmes participants.
C'est ainsi que le matin c'est à Condé Folie que les Anciens Combattants du secteur de Picquigny s'étaient retrouvés avec à leur tête leur président André Dechoz, les maires des communes concernées, les Porte-Drapeaux tandis que pour ce qui concerne Picquigny, le duo Denis Humez- Jean Pierre Delory était présent représentant les ACPG et le Souvenir Français.
Au milieu de la matinée, les participants se retrouvaient dans l'église de Condé Folie pour une messe puis un défilé se déroulait avec direction le Monument aux Morts et les deux cimetières militaires.
Voici quelques mois, un charnier a été mis à jour par des membres des ACPG et l'avenir nous en dira un peu plus.
Ensuite, tout le monde s'est retrouvé sous un chapiteau pour un repas convivial.
Le temps ne s'était pas amélioré et à leur arrivée à Breilly quelques heures plus tard, il pleuvait mais heureusement, cela ne tardait pas. Si bien qu'à part le passage des automobilistes qui ne se souciait pas de cette cérémonie et perturbé la retransmission des discours, tout s'est bien passé.
Devant la stèle de la 13e Division Blindée qui rappelons le se situe entre Picquigny et Breilly, il appartenait au maire de Breilly Louis Lagrange de prononcer un discours d'une grande vérité et le premier magistrat a parlé de "colère froide".
Quant à Jean Jacques Stoter le conseiller départemental il a ajouté
"85 ans nous séparent et autrement dit, il y a trois générations.
Mais force est de constater que la mémoire s'estompe avec le temps.
Les faits qui se sont déroulés à cette époque sont entrés dans l' Histoire.
Je suis résolument convaincu que le monde d'aujourd'hui se vit dans l'immédiat.
Nous sommes abreuvés d'informations qui nous viennent de partout.
Il faut transmettre aux générations futures ce qui s'est vraiment passé voici 85 ans.
Ici se sont battus héroïquement des soldats et beaucoup trop y ont laissé leur vie.
Ils venaient de toutes les régions de France, des territoires d'Outre Mer et d'Afrique.
Ils étaient tous là, en frères d'armes pour repousser l'envahisseur nazi.
L'armée française a fait ce qu'elle a pu avec les moyens dont elle disposait face à un envahisseur supérieur en matériel
Ces combats n'ont pas été inutiles.
Quelques jours plus tard, le 18 juin une petite voix s'élevait, celle du Général de Gaulle.
On peut donc perdre une bataille sans pour autant perdre la guerre.
Fasse que les générations qui suivent reprendront le flambeau et que les soldats morts en 1940 ne sont pas morts pour rien".
Aujourd'hui tout cela appartient à l'Histoire de notre pays.
Cette cérémonie très sobre au demeurant s'est poursuivie ensuite à la mairie de Breilly.
Lionel Herbet