Brillante chez les pros, la boxe amateur française se
montre décevante aux J O
C'est vrai qu'au moment où se déroulent les Jeux Olympiques
à Paris, la boxe professionnelle est au firmament.
La France compte de très grands champions, le
plus grand étant Georges Carpentier qui trois ans auparavant, était
allé défier pour le titre mondial des poids lourds Jack
Dempsey. Carpentier est très populaire mais il va perdre sa couronne
mondiale des mi-lourds face à un autre Français Siki.
La France compte aussi des pugilistes de grande qualité
tels Ledoux ou Criqui.
Malheureusement, au niveau amateur, les résultats
sont moins brillants.
Dans le remarquable livre consacré à ces
J O de Paris en 1924 par Henri Deparis, le pugiliste français Jo
Gonzalès qui sera médaille d'argent aux J O de .. Tokyo
en 1964 a évidemment noté le fait que la France ait été
aussi discrète durant ces J O qui eurent lieu du 15 au 20 juillet
1924 au Vélodrome d'Hiver.
La
France ne devait récolter qu'une seule médaille avec Jean
CES dans la catégorie des -54kg. Natif de Béziers, Jean
CES n'avait pas 18ans à ces Jeux de Paris. A Paris, il gagnait
quatre combats et le seul perdu était en demi-finale face au Sud
Africain Willie Smith.
Jean CES est décédé le jour de Noël
1969 dans sa ville natale de Béziers.
Chez les pros, il a été champion de France
des poids moyens en 1925.
Durant ces Jeux, le fait principal concernant les Français
fut la disqualification d'un certain Brousse qui avait semble-t-il, mordu
son adversaire à l'épaule le futur champion olympique britannique
Harry Mallin.
Une attitude vraiment inadmissible même si beaucoup
plus tard, Mike Tyson a refait ce même geste.
A ces Jeux de 1924, deux gamins étaient encore
trop jeunes mais ils devaient se signaler douze ans plus tard à
Berlin en remportant deux médailles d'or. Il s'agissait de Michelot
et Despeaux.
Pour conclure, à ces Jeux de Paris en 1924, la
France ne gagnait aucune médaille d'or ce qui n'était pas
le cas par exemple de la Norvège, du Danemark, la Belgique et l'Afrique
du Sud qui en ramenaient une. Heureusement, Jean CES avait sauvé
l'honneur.
Le cyclisme à l'honneur avec Lucien Michard
et Armand Blanchonnet
On imaginait mal des Jeux Olympiques ayant lieu en France et plus particulièrement
à Paris sans que le cyclisme tricolore ne soit à l'honneur.
Dans ces années d'entre les deux guerres, le sport cycliste se
porte très bien en France.
Sur
le Vélodrome municipal de Vincennes, les 26 et 27 juillet 1924
les épreuves sur piste allaient permettre à un pistard de
se mettre particulièrement en évidence.
Il s'agit notamment de Lucien Michard qui devenait champion olympique
1 000 m sur piste. Né en 1903 à Epinay sur Seine, Michard
n'avait que 21 ans quand il décrocha la médaille d'or. Il
avait couvert les 200 derniers mètres en 12".
C'était un pur sprinter car outre son titre olympique, il fut
double champion du monde amateur en 1923 et 1924 et quatre fois chez les
professionnels 1927, 1928,1929 et 1930.
Il est décédé en 1985.
Autre coureur tricolore à s'être illustré aux Jeux
de Paris: Armand Blanchonnet.
C'est surtout sur route qu'il s'est illustré puisqu'il a décroché
deux médailles d'or : champion individuel et champion par équipes
avec la France.
Il était surnommé le Phénomène et à
Paris, il avait 21 ans en raison de sa puissance physique. Il faut se
rappeler qu'à cette époque, la course en ligne disputée
avec départ et arrivée au stade de Colombes était
en fait une course contre la montre comptant exactement ..188km.
Avec un passage à Gournay en Bray.
Rappelons
les équipiers d'Armand Blanchonnet: René Hamel 2e, Georges
Wambst 8e et André Leducq 9e ce dernier étant à l'aube
d'une carrière prestigieuse.
Armand Blanchonnet était licencié au club peut-être
le plus prestigieux de l'époque : le Vélo Club de Levallois.
Un club que d'aucuns ont plus tard comparé au Réal de Madrid
en football.
La moisson n'était pas terminée puisque était au
programme une épreuve inédite: le tandem. Course qui a vu
le succès de Jean Cugnot et Lucien Choury. Jean Cugnot devait un
peu plus tard trouver la mort lors d'un accident de course à proximité
de l'endroit où il était devenu champion olympique. C'était
en1933 et il avait tout juste 33 ans.Nos photos:
Lucien Michard champion olympique de vitesse et l'équipe de France
championne olympique sur route.
Roger Ducret fait une razzia en escrime
Dans un précédent article, nous avons évoqué
le cyclisme qui, au niveau français, a obtenu de bons résultats.
Mais nous voulons aussi insister sur la performance d'André Leducq
dont la carrière à vrai dire, démarrait vraiment
au cours de ces Jeux Olympiques de Paris.
André Leducq fut en effet médaillé d 'or par équipes
avec la France dans l'épreuve sur route qui, à l'époque,
se déroulait en contre la montre.
Cette même année 1924, André Leducq était
champion du monde amateur et par la suite, on le sait, il a remporté
le Tour de France.
Ils ne sont pas très nombreux, et peut-être est-il le seul,
à avoir gagné à la fois la Grande Boucle et une médaille
d'or aux Jeux Olympiques.
Passons maintenant à l'escrime, discipline qui avec la France
a toujours obtenu de très bons résultats. En cette période,
l'escrime française est dominée par Lucien Gaudin qui va
se distinguer en contribuant à la victoire par équipes de
la France. Mais malade (il souffrait d'une névrite), il devait
déclarer forfait pour l'épreuve individuelle.
Dans cette épreuve du fleuret par équipes qui se déroulait
dans le cadre du Vélodrome d'Hiver, Gaudin remportait ses 22 assauts.
La France était donc championne par équipes avec Coutrot,
Cattiau, Gaudin, Ducret, Labattut et de Laget.
,Sur le plan individuel, Roger Ducret allait donc s'imposer et il réussissait
un exploit unique à l'époque puisqu'il a décroché
trois médailles d'or: au fleuret individuel, par équipes
et 2e à l'épée et au sabre.
Il
est rare qu'un escrimeur soit aussi brillant dans ces différentes
spécialités.
Ces Jeux de 1924 devaient être les derniers à concerner
l'haltérophilie .. à un bras.
Sur un plan général, 1924 coïncide un peu avec les
années folles et l'arrivée dans les magasins des fameux
mouchoirs Kleenex; l'inauguration de la première autoroute en Italie
et le film Les Dix Commandements qui bat tous les records d'entrée
dans les salles de cinémas.
Nos photos:
1924,
c'est aussi l'arrivée de la publicité dans le monde du sport
Lucien Gaudin fut un immense escrimeur et on l'appelait "le tireur
hors classe".
Un siècle après les Jeux Olympiques à Paris (10)
Dans l'équipe de France de football, Paul Nicolas futur joueur
de l'Amiens AC
Nous en sommes déjà au numéro 10 de notre rétrospective
sur les Jeux Olympiques de Paris en 1924.
Les deuxièmes organisés en France puisqu'avant, il y eut
ceux de 1900 quatre ans après la renaissance du plus grand évènement
mondial sportif.
Aujourd'hui, nous nous intéressons au football.
En1924, le football n'est pas encore professionnel en France (il faudra
attendre 1932) et au plan régional, l'Amiens Athlétic Club
commence à s'illustrer.
A ces Jeux de Paris de 1924, l'équipe de France est auréolée
de sa formidable victoire acquise trois ans plus tôt contre les
Anglais. Ces derniers sont considérés comme les inventeurs
de ce sport et à l'époque, aller les battre avait été
considéré comme un formidable exploit.
Dans cette équipe de France, le gardien Chayrigues est une grosse
vedette et considéré comme le premier grand gardien des
temps modernes.
On trouve également des noms bien connus comme Dewaquez, Bonnardel,
Boyer et un certain Paul Nicolas.
Ce dernier rejoindra quelques années plus tard l'Amiens Athlétic
Club et on se souvient qu'il avait tenu une poissonnerie dans le centre
d'Amiens.
Authentique international, Paul Nicolas sera en 1958 un des sélectionneurs
de l'équipe de France qui va obtenir une médaille de bronze
à la coupe du Monde de 1958 en Suède.
Mais revenons aux Jeux de Paris en 1924.
Signalons que toutes les rencontres de football se jouent sur quatre
terrains: Bergeyre, Colombes, Paris, Pershing.
D'abord, l'équipe de France victorieuse dans un premier temps
de la Lettonie 7-0, sera ensuite balayée par l'Uruguay complètement
inconnue mais qui va enchanter le public français.
L'équipe de la Céleste s'impose face à la France
5-1 et va jusqu'en finale.
L'Uruguay est la grande révélation de ces Jeux de Paris
en 1924. Elle ouvre la voie aux équipes sud américaines.
A cette époque, il fallait oser: l'Uruguay aligne en effet le
premier grand joueur noir
José Andrade évolue au poste de milieu de terrain offensif.
Autre grand joueur Nesto Nasazzi qui est défenseur et porte el
brassard de capitaine.
Andrade et Nasazzi seront encore champions olympiques quatre ans plus
tard aux Jeux d'Amsterdam en 1928.
Le jeune journaliste de l'Auto Gabriel Hanot, futur sélectionneur
de l'équipe de France tout en poursuivant sa carrière de
journaliste, compare les joueurs sud américains à des magiciens.
Le public français est ravi.
Alors que certains matches se disputent dans des stades vides, la finale
le 9 juin entre l'Uruguay et la Suisse fait le plein dans le stade de
Colombes.
Le premier match de ces Jeux oppose l'Espagne à l'Italie le dimanche
25 mai à Colombes.
L'Espagne est emmenée par son célèbre gardien Zamora
dont la réputation va dépasser les frontières et
durer de nombreuses années.

Notre photo: l'équipe de France éliminée en quart
de finale par l'Uruguay le 1er juin 1924 sur le score sans appel de 5-1.
Tennis: les Mousquetaires n'avaient pas voulu manquer Paris en
1924
Le tennis n'a pas toujours eu la cote aux Jeux Olympiques. Même
si à Paris en 1924, il figurait( bel et bien au programme mais
c'était un peu le chant du cygne.
En effet, le tennis n'était plus programmé aux Jeux Olympiques
d'Amsterdam en 1928 et il aura fallu attendre soixante ans et les Jeux
de Seoul en 1988 pour que le tennis qui s'appelait alors le Lawn-Tennis
soit de nouveau au programme.
Pourquoi cette longue absence?
Tout simplement parce que le professionnalismes était de rigueur
et que le tennis était considéré comme sport professionnel.
On se souvient aussi de ces champions qui avaient été médaillés
aux Jeux et à qui on avait retiré leur récompense
parce qu'ils étaient suspectés de professionnalisme.
Les temps ont changé depuis et ce n'est pas une mauvaise chose.
Il est vrai aussi que le calendrier international était très
chargé avec surtout la Coupe Davis et certains pays ne souhaitaient
donc pas engager leurs meilleurs joueurs aux Jeux.
En cette année 1924, la France du tennis connait bien les grands
champions de l'époque, ceux qui seront appelés les Mousquetaires
et vont acquérir une gloire éternelle.
Une gloire qui dure toujours un siècle après..
Parmi
ces Mousquetaires, Jean Borotra immense champion et qui plus tard, sera
Ministre des Sports sous le gouvernement Pétain pendant la guerre.
Jean Borotra ne sera pas médaillé car il est battu en demi
finale par un autre Français Henri Cochet et pour la médaille
de bronze face à l'Italien Mopurgo.
Henri Cochet se qualifiait donc pour la finale qui se déroula
le 20 juillet 1924 dans le stade de Colombes. Mais il devait s'incliner
face à l'Américain Vincent Richards en cinq sets. A cette
époque, les matches duraient très longtemps.
Henri Cochet avait rêvé de participer aux Jeux car il avait
suivi, avec passion, les épreuves d'Anvers en 1920.
Il s'était juré de participer à ceux de Paris et
il fut et de loin le meilleur Tricolore.
Il remporta deux médailles d'argent: au plan individuel et en
double messieurs avec Jacques Brugnon, dit TOTO.
Les deux
compétitions avaient eu lieu à 24 heures d'intervalle.
Le quatrième Mousquetaire, le plus jeune des quatre, René
Lacoste avait été éliminé en quart de finale
par le futur champion olympique Vincent Richards
Chez les féminines, nous sommes à l'époque où
la Picarde Suzanne Lenglen brille mais hélas, malade, elle a dû
déclarer forfait. La médaille d'or revenait donc sans surprise
à l'Américaine Helen Wills (19 ans) qui battait une Française,
moins connue que Suzanne Lenglen, Jeanne Vlasto. Le score était
sans bavure: 6-2, 6-2.
Pour Suzanne Lenglen, la déception fut énorme car elle
avait été championne olympique quatre ans plus tôt
et qu'à 25 ans, elle était en mesure de confirmer à
Paris devant son public.
Un siècle après, les Jeux Olympiques à Paris (12)
Johnny Weismuller, le roi de la natation
Au fur et à mesure de ce souvenir des Jeux Olympiques de Paris
en 1924, nous relatons des évènements de plus en plus importants.
Evidemment, les deux disciplines concernées sont l'athlétisme
et la natation.
La natation a vu éclore à Paris un immense champion.
Il est Américain et s'appelle Johnny Weismuller.
A Paris, il va remporter trois médailles d'or mais aussi une de
bronze en .. water polo avec l'équipe des Etats Unis.
Johny Weismuller est un superbe athlète qui n'est qu'à
l'orée de la gloire car en1928 à Amsterdam, il brillera
également.
Johnny Weismuller est aujourd'hui beaucoup plus connu en tant qu'acteur
de cinéma.
C'est en effet le futur TARZAN.
A
Paris, Johnny Weismuller n'a que 20 ans et il met fin à l'hégémonie
de son compatriote Kahanamokou (34 ans) qui avait été champion
olympique à 1912 et 1920 et qui avait inventé le crawl.
Le prodige américain allait s'imposer dans le 100m (59s), le 400m
et le 4x200m avec les Etats Unis.
Weismuller fut aussi le premier nageur à descendre sous la minute
dans le 100m nage libre (54s4 quelques mois avant Paris).
Ce record phénoménal tiendra dix ans. A l'exception de
deux médailles d'or pour l'Australie, les Américains ont
tout gagné
A ces Jeux de Paris, était présente la maman de .. Jean
Boiteux qui, en 1952 à Helsinki deviendra le premier nageur français
à devenir champion olympique de natation. Bibiena Pelegry, sélectionnée
dans le relais 4x100m féminin tandis que son frère Salvator
était le meilleur Tricolore sur 1500m.. Bibiena fut la première
nageuse française à nager le crawl et qu'à cette
époque, elle s'entrainait toute l'année en .. mer car il
n'y avait pas de piscine en France.
Pour ces Jeux de 1924, la France avait construit une superbe piscine
avec le Stade Nautique des Tourelles.Durant une trentaine d'années,
c'est dans ce bassin olympique que devaient se disputer les championnats
de France de natation..
Notre photo: Johny Weismuller roi des Jeux de Paris et futur Tarzan au
cinéma.
Un siècle après, les Jeux Olympiques à Paris(13)
Henri Padou et l'équipe de France de water-polo au sommet
Abbeville a été récemment le rendez-vous de sélections
nationales de water-polo notamment la France et ce dans le cadre de la
préparation pour les Jeux de 2024..
C'est l'occasion pour nous de rappeler qu'aux Jeux Olympiques de Paris,
en 1924, l'équipe de France de water-polo avait remporté
la médaille d'or.
Cette équipe de France était composée en grande
majorité de joueurs issus du club des Enfants de Neptune de Tourcoing.
Né le 15 mai 1898 à Roubaix, Henri Padou pratiquait à
la fois le water-polo et la natation. Mais c'est dans le sport d'équipe
qu'il devait s'illustrer et c'est ainsi qu'à son palmarès,
il a aussi glané une médaille d'argent au championnat d'Europe,
une de bronze aux JO d'Amsterdam en 1928 mais surtout il a collectionné
la bagatelle de 25 titres de champion de France.
Henri Padou qui est considéré à juste titre comme
le plus grand poloïste mondial de tous les temps a participé
à quatre Jeux Olympiques: 1920, 1924, 1928 et 1936.
Son, dernier sacre national s'est situé juste après la
guerre en 1946.
Il a été aussi dix fois champion de France de natation
notamment sur 100 et 400m..
Il était tellement à l'aise dans l'eau qu'on le surnommait
le Grand Canard.
La finale des Jeux de Paris se disputait dans le Bassin des Tourelles
devant 9 000 spectateurs. Un record.
La battait la Belgique 3-0. Elle avait débuté le tournoi
par un succès sur les Etats-Unis où figurait le grand Johnny
Weismuller.
Ce jour là, Henri Padou a mis sous l'éteignoir Weismuller
qui était plus à l'aise en tant que nageur.
Le public était tellement conquis que fait exceptionnel, il interpréta
les deux hymnes.
Au total, Henri Padou a été sélectionné 112
fois en équipe de France.
Il était membre de l'International Swimming Hall of Fame et en
1970, il était écrit qu'Henri Padou était toujours
considéré comme le meilleur joueur de tous les temps.
Henri Padou (notre photo) était mondialement connu et un jour,
il devait recevoir une lettre de Chine avec cette seule inscription: Henri
Padou France.
Longtemps, le water-polo fut le seul sport collectif français
à avoir gagné un titre olympique.
Il faudra patienter et attendre .. 1984 aux Jeux de Los Angeles pour
voir les footballeurs d'Henri Michel devenir à leur tour champions
olympiques.
Fasse qu'en 2024, un hommage soit rendu à Henri Padou et les poloïstes
tricolores qui ont permis au water polo de connaître la consécration.
Rappelons le nom des sept joueurs français qui furent champions
olympiques : Henri Padou, Noël Delberghe, Albert Deborgies, Albert
Mayaud, Georges Rigal (capitaine), Robert Desmettre et Paul Dujardin.
Ces sept joueurs avaient disputé tous les matches à la même
place.
Henri Padou fut invité par la France pour assister aux J O de
Melbourne en 1956.
Il devait décéder en 1981.
Charles Rigoulot offre à la France une médaille d'or en haltérophilie
Ces Jeux Olympiques de Paris en 1924 avaient été souhaités
par le Baron Pierre de Coubertin qui voulait que la France fasse une meilleure
impression qu'en 1900.
Ces Jeux qui intervenaient quatre ans après ceux de la renaissance
à Athènes avaient été plutôt un échec.
En 1924, avant de clôturer cette série d'articles à
l'athlétisme, effectuons un arrêt sur une discipline qui,
à cette époque, était vedette.
L'haltérophilie en France était marquée par la domination
d'un immense champion Charles Rigoulot.
En 1924, c'est la dernière fois que l'haltérophilie considéré
comme le 4e sport olympique, voyait au programme des Jeux le mouvement
avec un seul bras.
On a du mal à imaginer aujourd'hui que cette discipline qui exige
beaucoup de force et de vitesse, pouvait se limiter à un seul bras.
Par la suite, l'haltérophilie à deux bras comportait trois
mouvements: l'arraché, le développé et l'épaule
jeté.
C'est dans le cadre du Vel d'Hiv que l'haltérophilie avait pris
ses quartiers.
A cette époque, les barres étaient encore en boules et
elles étaient très difficiles à maîtriser.
Il fallait déployer à la fois la force mais aussi l'explosivité.
Des qualités que possédait Charles Rigoulot qui pesait
82,5 kilos et qui sur les cinq mouvements réussissait le total
de 502,5kg.
Charles Rigoulot entrait dans l'Histoire et très vite ,après
la médaille d'or des J.O. il était appelé l'Homme
le plus fort du monde.
Il a été en effet le seul homme au monde à soulever
le fameux essieu d'Apollon de 166,5kg.
A ces Jeux de Paris, quatre ans après Anvers, Charles Rigoulot
avait succédé à Ernest Cadine champion olympique
en 1920.
Dans sa riche carrière, Charles Rigoulot qui est décédé
à 58 ans en 1962 a battu la bagatelle de 56 records du monde.
Il faudra attendre plus de 30 ans exactement à Melbourne en 1956,
pour voir un haltérophile français obtenir une médaille
de bronze, le Nordiste Jean Debuf et plus tard, nous aurons l'Amiénois
Daniel Senet médaille d'argent à Montréal en 1976.
Pour revenir à Charles Rigoulot, étant donné qu'il
avait le droit de franchir le Rubicon et de devenir professionnel, on
le vit un peu partout dans les foires mais aussi sur des rings car il
était devenu catcheur.
Il fut notamment l'adversaire d'Ernest Cadine et partout, les salles
étaient pleines.
Il fut même coureur automobile et joua dans quelques films avant
la guerre car il était devenu un ami de Bourvil.
Quand
on lui a demandé ce qu'il pensait de ce grand champion, Jean Debuf
qui avait été un peu son élève, souligna "que
Rigoulot, c'était une sorte de force tranquille car lorsqu'il balançait
sa barre vers le ciel, cela ressemblait aux crêpes qu'on balance
à la Chandeleur
Notre photo: Charles Rigoulot avait 20 ans en 1924 quand il est devenu
champion olympique des mi-lourds avec 502,5 kg en cinq mouvements (arraché
d'un bras, épaulé et jeté du bras opposé,
développé, arraché et épaulé jeté
à deux bras.
Un siècle après, les Jeux Olympiques à Paris (15)
Le Rugby français fait la moue avec (seulement) une médaille
d'argent
Ces Jeux Olympiques de 1924 sont marqués en rugby par une finale
qui oppose le dimanche 18 mai 1924 au stade de Colombes, les équipes
des Etats Unis et de France.
Les Tricolores sont nettement dominés par leurs adversaires 17-3
alors qu'ils étaient favoris mais ce n'est pas le fait majeur de
cette finale.
Petit rappel: nous sommes six ans après la fin de la première
guerre mondiale et on sait que la France a vaincu l'Allemagne mais il
convient d'insister sur le rôle des Etats Unis qui ont envoyé
des milliers de soldats sur notre territoire afin de combattre l'ennemi
allemand.
Visiblement, les supporters du XV de France, ont oublié ce que
notre pays doit aux Etats Unis et ils vont se comporter de façon
chauvine, irrespectueuse à l'égard des joueurs américains
et même d'une réelle méchanceté.
Les joueurs français sont dans cette affaire plus des victimes
que des coupables.
Pour essayer de trouver une explication à ce débordement
de chauvinisme, voire de méchanceté de la part des supporters
français à l'égard des Américains, il faut
remonter quelques années auparavant.
Les Français partent avec l'étiquette de favoris car les
Anglais ont envoyé une équipe fort modeste et que la réputation
des Etats Unis est plus que moyenne.
Tout est donc inscrit pour que la France devienne championne olympique.
Malgré le mauvais temps, 22 000 spectateurs ont rejoint le stade
de Colombes.
Les Etats Unis vont l'emporter nettement au terme d'un match violent
ce qui fera dire à un écrivain américain "que
ce match entre la France et les Etats Unis, c'est ce qui se fait de mieux
sans couteau ni revolver".
Il est possible que les Français emmenés par un certain
Jaureguy étaient fatigués le jour de cette finale au terme
d'une saison harassante au niveau du Tournoi des Cinq Nations.
Malheureusement, les évènements sont défavorables
aux Tricolores.
Jaureguy se blesse et il devait laisser ses partenaires poursuivre le
match à14.
Un autre Tricolore est aussi blessé et doit quitter le terrain,
en l'occurrence le trois quart Vaysse.
La
France termine avec 13 joueurs car à cette époque, il n'est
pas autorisé de remplacements.
Cette finale a été évidemment très commentée
et personne n'a trouvé d'excuse aux supporters français.
Tel par exemple le jeune écrivain Henry de Montherlant qui devait
écrire: :
"On a hué le drapeau d'une nation, notre alliée dans
la guerre.
On a hué une équipe qui venait de nous battre loyalement.
On a constaté que notre race était chétive et négligée,
méchante de faiblesse.
Qu'était-ce que Verdun à cette heure?
Cette surprenante victoire des Etats Unis reste comme une des plus grandes
surprises de ces Jeux de 1924 et prouve que tout est possible. Y compris
par exemple la victoire d'un certain Abrahams , premier sprinter européen
à avoir battu les trois Américains en finale du 100m.
Paavo Nurmi, à tout jamais dans la légende olympique
Evidemment, l'athlétisme, le sport roi aux Jeux Olympiques, va
clôturer cette série d'articles consacrés aux Jeux
de Paris de 1924.
Des Jeux que la France souhaitait meilleurs que ceux de 1900 qui n'avaient
pas été une réussite.
Ces Jeux de 1924 resteront comme ayant été les plus longs
puisqu'ils se sont étalés du 3 mai au 27 juillet.
Le 5 juillet, le Président de la République Gaston Doumergue
inaugurait officiellement ces Jeux marqués par la chaleur.
Pour mémoire, quelques mois auparavant, la France avait organisé
avec succès les Jeux d'hiver à Chamonix.
Nous avons évoqué précédemment la natation
et les exploits de l'Américain Johnny Weismuller qui raflait trois
médailles d'or.
Plus tard, ce nageur s'est dirigé vers le cinéma et il
est devenu le célèbre Tarzan.
En athlétisme, un athlète a fait mieux puisqu'il a remporté
la bagatelle de cinq médailles d'or.
Il nous semble bien que ce record détenu par le Finlandais Paavo
Nurmi n'ait pas été battu par la suite.
Paavo Nurmi est resté et reste toujours dans la légende
des Jeux Olympiques.
La Finlande lui a été reconnaissante puisqu'aux Jeux d'Helsinki
en 1952, il avait été désigné comme le dernier
porteur de la flamme olympique.
Paavo Nurmi, au contraire de ses adversaires, n'a pas souffert de la
chaleur. Il a commencé par s'imposer dans l'épreuve du cross-country
d'une distance de 10 km.
Il faisait tellement chaud que seulement quinze concurrents terminaient
l'épreuve.
La veille, Nurmi avait préféré s'abstenir de participer
au 10km car il faisait mauvais temps.
C'est un autre Finlandais qui l'emportait: Ville Ritola.
Nurmi a sûrement commis une erreur car il était largement
supérieur à son compatriote qui s'entrainait aux Etats Unis.
Mais son grand record fut ce jour où il s'adjugea deux médailles
d'or, sur 1500m (3'53"6) dans un premier temps et ensuite le 5 000m
(14'31"2) et dut cravacher pour battre Ritola.
Entre les deux courses, Nurmi n'eut qu'une heure et demie seulement
de repos.
Là aussi, ce record n'a pas dû être battu plus tard.
Paavo Nurmi n'avait pas terminé sa moisson car il remportait deux
nouvelles médailles d'or: le 3 000m par équipes (avec Ritola
pour équipier) et enfin le cross-country en 32'54"8.devant
le même Ritola 34'19"4.
Cette épreuve qui disparaitra du programme olympique s'était
déroulée en pleine chaleur et avec un passage près
d'une ..porcherie ce qui provoquait une odeur insupportable.
Ainsi, à ces Jeux de Paris, la Finlande avait remporté
six médailles d'or (le maximum) grâce à Paavo Nurmi
5 et Ritola 1.
Sans oublier un peu plus tard, la victoire d'un autre Finlandais Albin
Steenroos qui s'adjugeait le marathon. L'épreuve s'était
déroulée le 13 juillet entre Paris et Pontoise.
Le vainqueur l'emportait avec six minutes d'avance sur son poursuivant
le plus proche.
Il avait plus de 40 ans et déjà à cette époque,
être âgé pour un sportif n'était pas forcément
un handicap.
La
moisson finlandaise n'était pas terminée puisque par exemple
Lehtonen enlevait le pentathlon et Myyrra enlevait le titre au javelot.
Soit au total neuf médailles d'or.
Longtemps, la Finlande fut la terre des grands lanceurs du javelot et
plus tard, en 1956, le Français Michel Macquet, né à
Amiens, prit place parmi les meilleurs lanceurs au monde avec un jet de
79m01.
Pourtant en dépit de ces neuf médailles d'or, un pays a
fait mieux: les Etats Unis et évidemment dans les épreuves
de sprint. (à suivre).
Notre photo : Paavo Nurmi héros des Jeux de Paris avec cinq médailles
d'or.
Athlétisme: le 100 m échappe aux Américains
(17)
Précédemment, en évoquant les épreuves d'athlétisme,
nous avons abondamment parlé du Finlandais Paavo Nurmi qui s'était
adjugé la bagatelle de cinq médailles d'or.
Il fut évidemment le héros de ces Jeux de 1924 et plus
tard, lors des Jeux organisés dans son pays la Finlande en 1952,
il eut l'immense honneur d'être le dernier porteur de la flamme
olympique sur la piste du stade d'Helsinki.
L'athlétisme ne s'est pas seulement résumée avec
neuf médailles d'or pour la Finlande car les Etats Unis ont eux
aussi frappé fort.
Ils ont en effet remporté douze médailles d'or
Malheureusement, la course la plus convoitée le 100m, leur échappait.
Pourtant, le jour de la finale, tout était réuni pour que
la victoire revienne à un athlète des USA.
Il y avait en effet dans cette finale quatre Américains mais trop
crispés, ils se sont fait battre par un Anglais Harold Abrahams
qui l'emportait à la surprise générale.
Plus tard, cet athlète britannique a été le héros
d'un film qui reste encore aujourd'hui très connu: Les Chariots
de Feu.
Abrahams était le premier athlète non Américain
à s'imposer.
Un autre athlète anglais se manifestait en s'imposant, record
du monde à la clé, dans le 400m: le pasteur Eric Liddell
qui ensuite va devenir missionnaire en Chine.
Toutefois, l'athlète outre bien sûr Paavo Nurmi qui est
resté dans la légende olympique est l'Américain Harold
Osborn dont les performances devaient passer hélas, inaperçues
du public.
Il gagnait en effet le décathlon et une épreuve individuelle,
le saut en hauteur.
Un exploit quasiment unique mais quasiment passé inaperçu.
Lors de ces Jeux, la France obtenait deux médailles de bronze.
Paul Bontemps dans l'épreuve du 3 000m steeple et Pierre Lewden
dans le saut en hauteur.
Justement dans ce saut en hauteur, il faut noter que Pierre Lewden franchissait
1m92 alors qu'il ne mesurait que 1m68m.
Il fut l'inventeur de la technique du ciseau avec retournement intérieur.
Une technique qui restera longtemps en vigueur jusqu'à ces Jeux
de 1968 avec l'arrivée du fosbury-flop du nom de l'athlète
qui a révolutionné la discipline..
Pierre Lewden sera désigné pour prêter le serment
olympique aux Jeux d'Amsterdam en 1928.
Mais un serment d'un genre particulier car prononcé le lendemain
de l'ouverture des Jeux après un incident n'ayant rien à
voir avec le sport.
Pierre Lewden démontrait amplement qu'on pouvait sauter plus haut
que sa taille et plus tard, l'Amiénoise Marie Collonvillé
devait s'en inspirer.
Nos photos:
les de ux
Français ayant gagné une médaille de bonze à
ces Jeux de Paris: Paul Bontemps et Pierre Lewden.
Un siècle après, les Jeux Olympiques à Paris (18)
Que reste-t-il des Jeux de 1924?
D'abord, il faut rappeler que ces Jeux de Paris en 1924 survenaient quasiment
un quart de siècle après ceux de 1900 dont nous avons oublié
l'existence.
Dans les précédents articles, nous avons évoqué
les résultats sportifs, discipline par discipline.
Mais quel héritage nous ont laissé ces Jeux de 1924?
D'abord, il faut rappeler qu'ils ont été menacés
jusqu'au bout par une sorte de léthargie de nos autorités
qui trainaient les pieds à la fois pour construire de nouvelles
installations mais aussi permettre à nos athlètes de bien
se préparer. C'est le mal français, hélas.
Il faut savoir que deux ans auparavant, en 1922, le comité olympique
français envisageait de renoncer à organiser les Jeux. Car
il faut le répéter, contrairement à 2024, c'est la
capitale française qui avait la charge d'organiser les Jeux de
1924.
Heureusement, le gouvernement français vint à la rescousse
à la demande de Pierre de Coubertin, citoyen français répétons
le et qui s'apprêtait alors à confier l'organisation à
Los Angeles.
Il fallait faire vite et le beau projet qui consistait à construire
un superbe stade au Champ de Mars ou au Bois de Vincennes fut abandonné.
C'est dommage car aujourd'hui, Paris disposerait de superbes installations.
Il a alors fallu construire un stade à Colombes d'une contenance
de 60 000 spectateurs avec une piste d'athlétisme. Mais un stade
qui ne servira que six fois par an et malheureusement sans confort, loin
du centre ville.
Dans son livre Le Phénomène Olympique, Gaston Meyer grand
journaliste à l'Equipe, a affirmé que ce stade de Colombes,
construit à la hâte a éloigné le public parisien
des grandes manifestations sportives.
C'est l'échec numéro un de ces Jeux de 1924.
Même si la natation devait bénéficier de la piscine
des Tourelles, longue de 50m et le Vélodrome d'Hiver qui accueillait
les sports de salle, un bassin d'aviron à Argenteuil.
Toutefois, le deuxième revers fut d'ordre financier alors qu'au
plan sportif, ces Jeux avaient été remarquables au niveau
des résultats.
Nous avons évoqué précédemment les résultats
du Finlandais Paavo Nurmi et du nageur américain Johnny Weismuller
plus tard Tarzan au cinéma.
Ces Jeux avaient battu les records de participation: 44 nations, 3092
athlètes dont 136 femmes groupés dans ce qui fut le premier
village olympique de l'histoire. Un village composé de baraquements
sommaires mais qui avaient l'avantage d'être proches des lieux de
compétition.
Financièrement, ces Jeux se sont soldés par un échec
puisque seulement 5 millions de l'époque avaient été
récupérés mais la France bénéficiait
de réelles retombées car les champions avaient été
à la hauteur de l'évènement.
Lors de la cérémonie de clôture, pour la première
fois, on vit trois drapeaux monter au mât: le drapeau grec, le drapeau
français et le drapeau hollandais car les Jeux de 1928 allaient
avoir lieu à Amsterdam.
Ainsi, on rendait hommage à la Grèce, berceau des Jeux
et au pays qui allait organiser les Jeux suivants.
Ces Jeux de Paris étaient également les derniers du Baron
Pierre de Coubertin qui laissait sa place en 1925 au Belge Henri de Baillet-Latour.
Dans le monde d'aujourd'hui, on a tendance souvent à se moquer
de cette phrase restée célèbre du Baron Pierre de
Coubertin:
"En sport, l'essentiel est de participer".
Il aurait pu certes dire dire l'essentiel est de gagner mais pas à
n'importe quel prix.
En 1924, le mot dopage ne faisait pas partie du vocabulaire sportif.
C'était encore le sport pur.
Un siècle après, le baron est toujours dans nos mémoires
et un peu partout en France, nous avons des stades, des gymnases qui portent
son nom.
Il aura fallu attendre un siècle pour qu'enfin la France et Paris
soient choisis par le CIO après les échecs de 20008 et 2012.
Lionel Herbet
Un siècle après, les Jeux Olympiques à Paris (19)
Que nous reste-t-il de Paris 1924? Un superbe film: les Chariots de Feu
Dans deux ans, nous y serons et les Jeux Olympiques se dérouleront
à Paris.
Soit un siècle après ceux de 1924 dont nous avons abondamment
parlé ces dernières semaines.
Des Jeux qui ont été marqués par les performances
de deux immenses champions: l'athlète finlandais Paavo Nurmi et
le nageur américain Johny Weissmuller.
Au plan français, nous avons aussi évoqué le titre
olympique de l'équipe de France de water-polo qui était
emmenée par un Nordiste Henri Padou.
Or, un lecteur de ..Toulouse M. Raphael Perry qui a écrit un livre
"Bleus Ephémères" nous a écrit pour avoir
la certitude qu'Henri Padou avait bien joué contre Johny Weissmuller
qui à un certain moment de sa carrière a pratiqué
le water-polo.
Du reste pendant ces Jeux de Paris, la France avait battu en finale
la Belgique mais aussi précédemment les Etats-Unis.
Or, dans son palmarès de ces Jeux de 1924, outre ses trois titres
en natation, Weissmuller arguait d'une médaille de bronze en water-polo.
La question est donc celle-ci?
Weissmuller et Padou se sont-ils effectivement rencontrés lors
de ces Jeux de Paris?
Il semble que oui mais plus sérieusement, le champion américain
fut surement ménagé lors de ce match par ses dirigeants
et son nom ne figure pas sur la feuille de match parue dans le journal
l'Auto.
Toujours sur ces Jeux de 1924, il nous reste un film superbe et qui retrace
le chemin de deux athlètes britanniques qui ont su puiser dans
leur Foi des ressources insoupçonnées.
Harold Abraham et Eric Liddell ont triomphé à Paris mais
leur succès va bien au-delà de cet aspect sportif.
Dans un autre registre, ils nous font penser à ceux des deux athlètes
noirs américains qui, sur le podium de Mexico en 1968, avaient
levé leur poing ganté de noir afin de protester contre le
racisme.
Harold Abraham courait lui pour combattre l'adversité et l'antisémétisme
qu'il avait rencontrés à l'Université de Cambridge.
Pour sa part, Eric Liddell qui fut champion olympique du 400m était
Ecossais et fils d'un missionnaire en Chine. Eric Liddell courait pour
la gloire de Dieu.
Nous étions en 1924 et il aura fallu attendre .. 1981 pour qu'un
film leur soit consacré, les Chariots de Feu.
Nous conseillons du reste aux personnes qui n'ont pas eu la chance de
voir ce film de le visionner avant 2024.
Lionel Herbet
Un siècle après, les Jeux Olympiques à Paris (19)
Que nous reste-t-il de Paris 1924? Un superbe film: les Chariots de Feu
Dans deux ans, nous y serons et les Jeux Olympiques se dérouleront
à Paris.
Soit un siècle après ceux de 1924 dont nous avons abondamment
parlé ces dernières semaines.
Des Jeux qui ont été marqués par les performances
de deux immenses champions: l'athlète finlandais Paavo Nurmi et
le nageur américain Johny Weissmuller.
Au plan français, nous avons aussi évoqué le titre
olympique de l'équipe de France de water-polo qui était
emmenée par un Nordiste Henri Padou.
Or, un lecteur de ..Toulouse M. Raphael Perry qui a écrit un livre
"Bleus Ephémères" nous a écrit pour avoir
la certitude qu'Henri Padou avait bien joué contre Johny Weissmuller
qui à un certain moment de sa carrière a pratiqué
le water-polo.
Du reste pendant ces Jeux de Paris, la France avait battu en finale
la Belgique mais aussi précédemment les Etats-Unis.
Or, dans son palmarès de ces Jeux de 1924, outre ses trois titres
en natation, Weissmuller arguait d'une médaille de bronze en water-polo.
La question est donc celle-ci?
Weissmuller et Padou se sont-ils effectivement rencontrés lors
de ces Jeux de Paris?
Il semble que oui mais plus sérieusement, le champion américain
fut surement ménagé lors de ce match par ses dirigeants
et son nom ne figure pas sur la feuille de match parue dans le journal
l'Auto.
Toujours sur ces Jeux de 1924, il nous reste un film superbe et qui retrace
le chemin de deux athlètes britanniques qui ont su puiser dans
leur Foi des ressources insoupçonnées.
Harold Abraham et Eric Liddell ont triomphé à Paris mais
leur succès va bien au-delà de cet aspect sportif.
Dans un autre registre, ils nous font penser à ceux des deux athlètes
noirs américains qui, sur le podium de Mexico en 1968, avaient
levé leur poing ganté de noir afin de protester contre le
racisme.
Harold Abraham courait lui pour combattre l'adversité et l'antisémétisme
qu'il avait rencontrés à l'Université de Cambridge.
Pour sa part, Eric Liddell qui fut champion olympique du 400m était
Ecossais et fils d'un missionnaire en Chine. Eric Liddell courait pour
la gloire de Dieu.
Nous étions en 1924 et il aura fallu attendre .. 1981 pour qu'un
film leur soit consacré, les Chariots de Feu.
Nous conseillons du reste aux personnes qui n'ont pas eu la chance de
voir ce film de le visionner avant 2024.
Lionel Herbet |