VILLE DE PICQUIGNY

Vendredi 29 Mars 2024 - Ste Gwladys

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LES ARCHIVES DE LIONEL HERBET


TITRE: 11 Novembre 1972 à Picquigny: un Armistice fraternel
HISTOIRE: C'est sûrement la seule fois depuis un siècle que l'Armistice du 11 novembre 1918 a été célébré à Picquigny dans de telles circonstances. Nous sommes en effet le 11 novembre 1972. Le hasard fait qu'à la Maison de Retraite de Picquigny se trouvent plusieurs anciens soldats qui ont fait la guerre 14-18. Parmi eux des Poilus français évidemment mais et c'est beaucoup plus surprenant, des soldats qui avaient combattu, de gré ou de force, dans l'armée allemande et qui se retrouvaient à Picquigny pour finir leur existence. Il convient de citer comme ayant été l'artisan de ce rapprochement le directeur de la Maison de Retraite de Picquigny (on donnait le nom d'Hospice) M. De Brackelaer qui nous venait de la région du Nord de la France. Chaque année, le Directeur réunissait ces valeureux soldats mais en ce 11 novembre 1972, cette cérémonie s'est déroulée dans des conditions tout à fait particulières. Nous avions été invités par le Directeur à venir assister à ce petit rassemblement et la réunion qui suivait juste après débutait après que les cloches de l'église aient retenti comme en 1918. Parmi ces Poilus, nous avions Robert CAMUS qui avait vécu la guerre dans les tranchées, notamment le Chemin des Dames. Mais alors qu'il était en permission chez lui à Querrieu, l'Armistice était signé. Il se rappelait avoir fêté cette grand moment et ce 11 novembre 1972, il nous avait déclaré : "Cette journée fut très belle pour moi. Elle fut longue et nous l'avons, bien fêtée". A ses côtés, se trouvait Henri CARON qui n'était pas en France ce 11 novembre 1918 car il avait été fait prisonnier dans les mines de charbon en Haute Silésie. Nous n'étions pas au bout de nos surprises puisque nous rencontrions alors Adam MORAKREWSKI, alors âgé de 85 ans et qui avait été enrôlé dans l'armée impériale de Nicolas de Russie. Il devait connaître les tranchées en Hongrie et fut blessé à la frontière autrichienne. Sa mémoire n'était plus très bonne mais il se souvenait avoir rencontré son Empereur. Nous n'étions pas au bout de nos surprises puisque nous avions devant nous, un soldat de la Wehrmacht qui avait fait la deuxième guerre mondiale. Il s'appelait Paul GONDSCHOREK et en ce 11 novembre 1972, il n'avait que 65 ans. Il avait été fait prisonnier par l'armée du Général De Lattre près de Besançon. Après la guerre, il voyagea chez lui en Allemagne, puis aux Etats-Unis et vint se fixer en France à Domart en Ponthieu où il travailla comme ouvrier agricole. Il était ressortissant de l'Allemagne de l'Est et il eut deux enfants dont il perdit la trace. Il était donc venu à Picquigny pour terminer son existence. "Ils n'avaient pas suivi le même chemin mais ils se retrouvaient au même endroit au terme d'une vie bien remplie, marquée par l'absurdité de la guerre" écrivions nous dans le Courrier Picard au lendemain de cette réunion unique et que nous n'avons jamais oubliée. Prochain article: L'ancienne pharmacie plus vieille maison de Picquigny? Lionel Herbet
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TITRE: 1866 l'année du cholera: on en reparle à Picquigny
Nul ne sait ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Nous sommes à l'automne 1972 et à Picquigny, un habitant qui réside rue Jean Choquet nous interpelle. Il nous signale que chez lui existe une plaque de cheminée qui fait référence au choléra, cette terrible maladie qui a ravagé Picquigny en .. 1866. Cet habitant s'appelle Joseph RAMBURE et dans sa carrière, il a possédé une scierie chemin du Halage. Cette plaque nous l'avons à l'époque vue et elle portait la référence suivante: Bizet 1866. Année du choléra". En 1972, Joseph Rambure était âgé de 76 ans mais il gardait une excellente mémoire. Au point de nous apprendre un fait historique. Oui le choléra avait bel et bien sévi à Picquigny et il y eut de nombreux morts tandis que les malades étaient directement soignés dans l'ancienne Maison de Retraite du village. Avant Joseph Rambure, la scierie du chemin du Halage était la propriété d'un certain M. Schytte qui était citoyen norvégien. Il faisait venir directement le bois de son pays par son bateau personnel et ce, jusqu'à Saint Valery. Là le bois était acheminé par quatre péniches jusqu'à Picquigny. A l'intérieur de la scierie, existait une grande tour de 45 mètres qui avait été construite par M.Bizet en 1866. Soit l'année du choléra. M.Rambure nous expliqua le jour de notre entretien que son grand père M. Arsène Lognon avait été maire de Picquigny en 1896 et qu'il avait auparavant, aidé les malades du choléra à se soigner. C'est en 1930 que M. Rambure succédait à la tête de la scierie au petit-fils de M. Schytte. Il fit alors la découverte de la plaque de cheminée et devait la conserver précieusement. Elle a même survécu à cette tour de 45 mètres qui fut détruite en 1942 par des bombardements allemands. Il nous avait évidemment montré cette plaque qui, à l'époque, trônait dans un coin extérieur de sa maison. M. Rambure était un passionné de l'histoire locale. A l'époque, il s'était attelé à la construction d'un moulin hydraulique identique à ceux existant à l'endroit même où en 1475 fut signé entre Louis X1 et Edouard 1V d'Angleterre, le fameux Traité de Picquigny mettant fin à la guerre de Cent Ans. Nous étions en 1972 et dans le village on commençait à penser à cette célébration du 500e anniversaire du Traîté de Picquigny dont nous reparlerons bien sûr. Prochain article: un 11 Novembre à Picquigny qui dépasse les frontières. Lionel HERBET
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TITRE: Histoire: Novembre 1972 la salle familiale devient municipale
Nous poursuivons aujourd'hui notre voyage dans le passé avec l'histoire de ce qui est aujourd'hui la salle des fêtes à deux pas du camping de Picquigny. Cette salle est très utilisée et elle sert pour des assemblées générales, des cérémonies diverses et même aux entrainements du judo et de la gymnastique. Cette salle est la propriété de la commune de Picquigny depuis … novembre 1972. A cette époque, le maire est Jean Jacques Rousseaux. La salle municipale porte encore le nom de salle .. familiale appelée aussi paroissiale. Il faut une réunion du conseil municipal pour décider de l'achat de cette salle. Toutefois, il faut préciser qu'il y avait une deuxième salle qui pouvait être aussi achetée. Il s'agissait d'une salle qui jouxtait l'ancienne usine Cobeviap et était le siège d'une société "Entente et Culture". Le conseil municipal portait son choix sur la salle paroissiale car celle du chemin du halage n'avait pas les normes de sécurité nécessaires. Or quelque temps auparavant, un drame national s'était produit à Saint Laurent du Pont. Cette salle paroissiale avait été construite dans les années 50 et appartenait à un comité paroissial. Celui-ci avait en assemblée générale proposé de vendre la salle à la commune de Picquigny. Le prix retenu était d'environ 7 millions de francs (anciens) avec une surface de 2300m2. Des travaux furent ensuite réalisés mais il est évident que la mairie avait réussi un bon coup. D'autant qu'elle pouvait désormais organiser les repas des Ainés, les Arbres de Noël etc. Autant d'évènements qui étaient interdits jusqu'alors. Propriétaire d'une petite salle chemin du Halage (anciennement Ets Willfert), la mairie décidait de la vendre afin de compenser en partie les frais occasionnés par l'achat de la salle familiale. Prochain article: 1866 une plaque sur le cholera est découverte à Picquigny. Lionel HERBET
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TITRE: Histoire: Le nouveau groupe scolaire est inauguré en 1961
Nous sommes à la rentrée scolaire 1961 et il est possible que certains jeunes élèves de cette époque s'en souviennent encore. En effet, pour cette rentrée, les enseignants et les élèves, moins nombreux qu'aujourd'hui, vont disposer d'installations toutes neuves. En effet, ce groupe scolaire vient de s'implanter à l'endroit même où se trouvait le terrain de football. A cette période, l'Amicale Sportive de Picquigny présidé par Me Collot, notaire à Picquigny, venait de renaître et avait achevé une deuxième saison sous la direction de Paul Fourquier. Mais brutalement, les relations entre l'ASOP et la municipalité se dégradaient. Le maire Jean Jacques Rousseaux et son équipe décidaient que le groupe scolaire serait érigé là où il se trouve aujourd'hui, à l'endroit même des installations de l'ASP. Précisons tout de suite que les relations entre d'une part les élus et d'autre part les joueurs et dirigeants de l'ASP se dégradaient et nous devions assister à une sorte de guerre larvée. L'ASP dut disputer les derniers matches de la saison à Ailly sur Somme car les méthodes employées avaient été brutales. En effet, un lundi matin, le terrain de football était envahi par les ouvriers et leurs engins. Finalement, tout devait rentrer peu à peu dans l'ordre car la mairie trouvait un terrain celui qui aujourd'hui porte le nom de stade Paul Fourquier. En cette rentrée 1961, le nouveau groupe scolaire était donc prêt pour accueillir élèves et enseignants. Lors de la réception des travaux, le maire Jean Jacques Rousseaux et ses deux adjoints Louis Hédin et M.Ducorroy étaient donc fiers d'accueillir les personnalités notamment les architectes, ingénieur des Ponts et Chaussées, M. Varlet qui était le directeur de ce nouveau groupe scolaire, les enseignants etc. Le groupe comprenait alors six classes et quatre logements. Ainsi, prenait fin cette période qui a vu l'enseignement se faire rue des Chanoines ou à la mairie. Dans son article, le Courrier Picard concluait "Les efforts de l'active municipalité sont enfin récompensés." Parents et enseignants étaient heureux. Lionel Herbet
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TITRE: Elections municipales du 13 mars 1977
HISTOIRE Elections municipales du 13 mars 1977 Picquigny bascule à … droite Au moment où José Herbet vient d'entamer son 4e mandat en tant que maire de Picquigny et s'apprête à battre le record historique de Jean Jacques Rousseaux, il nous a paru intéressant de revenir sur les élections de .. mars 1977 qui ont constitué un vrai tremblement de terre dans notre village. Pour résumer, toute la liste emmenée par le maire sortant a été balayée comme fétu de paille et a laissé la place à un groupe de nouveaux élus, sans aucune expérience. A commencer par celui qui allait être élu maire Christian Dufour qui quelques mois après, laissait sa place à Jean Hervy. Pour bien camper le décor, il faut se souvenir qu'à cette époque, les réseaux sociaux n'existaient pas et que les moyens d'informations étaient encore rares. Le porte à porte était de vigueur, la pose d'affiches sur les murs ou les arbres et évidemment les réunions publiques qui se déroulaient parfois dans une ambiance survoltée. Mais revenons en ce début d'année 1977. Au plan national, la France est dirigée par le duo Valery Giscard d'Estaing- Raymond Barre et il y a environ 1,5 million de chômeurs. A Picquigny, le conseil municipal dirigé par Jean Jacques Rousseaux, homme intègre et irréprochable dans son comportement peine incontestablement. D'abord, Jean Jacques Rousseaux, constamment réélu depuis 1953, est fatigué et même malade. Mais sur l'insistance de ses futurs colistiers, il décide de rester à la tête de la liste qu'il va emmener. Tout en précisant dans un tract distribué à la population que s'il est élu, il ne remplira pas les fonctions de maire. Place qui sera occupée par son ami Louis Hédin avec qui il partage les mêmes combats depuis longtemps. A l'initiative de Gaby Leguenne, alors président de l'Amicale des Donneurs de Sang, une liste d'opposition va peu à peu se constituer. Ce sont des personnes habitant dans le village et désirant apporter leur concours à la vie locale. Il n'y a pas de vrai leader et chacun joue un peu sa partition. On y trouve même deux anciens conseillers municipaux sous l'ère Jean Jacques Rousseaux. Toutes ces personnes qui viennent d'horizons divers, essaient de constituer une équipe unie. Répétons le, ces hommes et ces femmes (il n'y a pas encore de parité) forment une liste intitulée PICQUIGNY A VENIR, la seule capable de redonner Vie au Pays. Tout un programme. Il est vrai que le conseil municipal en ce début d'année 1977 termine plutôt mal son mandat. Jean Jacques Rousseaux est souvent absent et à la mairie, les membres de la liste d'opposition se font souvent "jeter" lorsqu'ils viennent demander des explications sur le plan financier. Des habitudes qui n'ont pas tellement changé depuis. La secrétaire de mairie applique les directives qu'elle a reçues, refuse carrément l'entrée aux adversaires. La liste d'opposition reproche aussi à Jean Jacques Rousseaux et son équipe d'avoir négligé le travail d'information. De fait entre 1971 et 1977, il n'y a pas eu de bulletin municipal. La campagne est terrible avec de nombreux coups bas. Un carnaval est organisé par PICQUIGNY A VENIR et lorsque le cortège passe devant la maison du maire sortant, rue des Chanoines, des insultes sont proférées par les soutiens de la liste des postulants qui allaient devenir les nouveaux élus. Plus tard, ces personnes avoueront qu'elles n'ont jamais eu l'intention de s'en prendre à Jean Jacques Rousseaux. Mais le mal est fait. C'est une sorte de petite guerre qui s'installe à Picquigny et qui verra son épilogue (provisoire) au soir du premier tour le 13 mars 1977. Toute la liste du maire sortant est battue tandis qu'en face ils sont tous largement élus à l'exception de Maurice Herlein. Celui-ci sera élu une semaine plus tard face à Louis Hédin. La question est de savoir pourquoi Louis Hédin, homme au grand cœur, profondément et viscéralement attaché à la gauche, a-t-il pu se "ramasser" dans un village qui lui était pourtant acquis. C'est que dans une réunion publique houleuse, Louis Hédin avait un peu perdu son sang froid et déclaré "qu'il entendait être le maître à Picquigny". Des propos repris par le journal France-Picardie qui à l'époque faisait concurrence au Courrier Picard. Avec le recul, nous sommes convaincus que cette phrase a été un des éléments qui expliquent la déroute de l'équipe du maire sortant. Pour Jean Jacques Rousseaux et son équipe, ce fut une défaite cinglante au-delà un changement de politique pour Picquigny qui depuis 1953 avait toujours voté à gauche. Même s'ils s'en défendaient, les nouveaux élus ne pouvaient pas empêcher de penser "qu'il étaient de droite".. Ils venaient en effet de déboulonner Jean-Jacques Rousseaux et ses colistiers qui appartenaient à l'époque au parti communiste ou étaient socialistes. Il faut se souvenir qu'à l'époque, existait une section du parti communiste à Picquigny qui s'exprimait alors dans l' hebdomadaire le Travailleur. On devine que les débuts ne furent pas faciles pour la nouvelle équipe qui était évidemment inexpérimentée. Il est acquis que Christian Dufour puis Jean Hervy se rendaient régulièrement chez leur voisin de Breilly Bernard Galliot qui leur donna de précieux conseils. Les premiers mois furent difficiles notamment en ce qui concerne les relations entre les nouveaux élus et les employés communaux dont faisait partie le frère du maire sortant Julien Rousseaux. Lui aussi était irréprochable dans son travail et il ne supporta pas qu'un nouvel élu écrive dans la lettre d'information "qu'il n'y avait pas de mauvais outils mais de mauvais utilisateurs". Jean Hervy a exercé deux mandats et il a été relayé par Romain Zurek lui aussi en poste durant douze ans. Pour mémoire, rappelons les noms des élus de mars 1977: Jean Pierre Beauvais (410 voix), Madame Bruneel 439, Jean Pierre Delory 420, Jules Delporte 458, François Devismes 414, Christian Dufour 436, Michel Denis 410, Gérard Ermenault 429, Jacques Guymer 399, Ronald Hédin 422, Jean Hervy 405, Pierre Lesobre 420 tandis que Maurice Herlein avec 377 voix devait attendre le deuxième tour une semaine plus tard pour être élu. Lionel HERBET
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